On emploie cette dénomination, dans ce contexte, à propos des écrits de jacob boehme, de jean de ruisbroek, auxquels on donne également le nom d'écrits théosophiques. Ce dernier point doit être différencié de la société théosophique, mouvement moderne crée par madame blavastky. Et dont l'aspect obscur est contesté par beaucoup d'auteurs, parmi lesquels rené guénon1.

esotérisme et psychisme

Les lectures obscurs du monde ou des documents sacrés sont venues au monde du besoin d'exprimer des sentiments d'ordre spirituel à partir de mots. Comme aucun terme du vocable courant n'est conforme à ce défi, la lecture obscur fait appel à des paraboles, à des images ou à des signes, plus que à la culture religieuse, ceci par nécessité davantage que par volonté de dissimuler les choses. Il résulte de ce vocable une impression de secret chez les non-adeptes, tandis que l'usage du symbolisme est inévitable, et inséparable avec l'expression parlée de la spiritualité.

Ainsi, l'alchimie n'aurait pas pour but de changer le plomb en or mais d'afficher une analyse emblématique, indirecte, de la richesse spirituelle, à travers les métaux. Le plomb et l'or sont dans ce cas réciproquement les emblèmes des hommes brut et des hommes régénéré. Le fait que ces signes soient liés à la sphère matérielle et bassement pécuniaire du grand public était un moyen pour les alchimistes de juger les personnes qui débarquaient les voir seulement afin de faire de l'or, du bénéfice. L'interprétation, et le niveau de conception des signes détermine dans ce cas la maturité spirituelle d'un individu, et, par suite, sa capacité à comprendre la tradition ésotérique dans laquelle elle s'enregistre.

Toutefois une de plus partie des alchimistes usait de cette même prétention en vue de se faire venir les bienveillances du prince, s'ouvrant ainsi leur cour. Au xve siècle, la fortune de gilles de rais y passa.